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de la palette de transport. L’alliance de
la puissance de la machine et de l’art de
l’ingénieur se joue de ce tour de force.
Force mais aussi précision
Pour bien comprendre ce que cette nou-
velle machine a de particulier, il est bon
de jeter un œil sur les détails techniques.
Le « bedplate » ou carter semelle est
situé sous le bloc moteur du V8 Aston
Martin et abrite avec ce dernier le vilebre-
quin. Il est appelé « bedplate » parce que
c’est là que « repose » le vilebrequin –
tout du moins quand le bolide britan-
nique est au garage. Sur route, le vile-
brequin transmet une puissance maxi-
male de 430 ch à 7300 tr/min à la boîte
de vitesses de la Vantage S V8. Ce qui
suffit à la catapulter à 305 km/h en
pointe et à lui conférer un énorme couple
de 490 Nm à 5000 tr/min.
La précision est un impératif en fabrica-
tion. C’est pourquoi le « bedplate » et le
bloc moteur doivent être solidaires durant
l’opération d’usinage. La suite de l’usi-
nage exige toutefois de désolidariser de
nouveau les deux pièces. Des problèmes
peuvent alors être éventuellement engen-
drés par les résidus de liquide de coupe.
Ces derniers peuvent pénétrer entre les
deux pièces en aluminium et en outre
dans les coussinets et y provoquer un
effet indésirable d’adhérence.
Muscles pneumatiques
La machine antérieure détachait le « bed-
plate» suivant l’axe linéaire du bloc mo-
teur. Il fallait ensuite le tourner de 180°
à la main et le mettre de côté sur le porte-
pièce. Pas facile à faire, car le carter se-
melle pèse quand même 14 kg. Lors de la
rotation et de la dépose, les arêtes vives
Tour de force tout en souplesse
En actionnant les deux poignées de dé-
marrage en même temps, l’opérateur
met la machine en mouvement, en dou-
ceur mais tout en puissance. La machine
s’abaisse alors pour bloquer le « bed-
plate » à l’aide d’une technologie dont
les inventeurs de Cologne ont déposé le
brevet. L’opérateur change ensuite de
poignées, l’unité intérieure de la machine
se soulève légèrement, tandis que des vi-
brations sonores et régulières détachent
le « bedplate ». En une seconde à peine,
il surplombe le puissant bloc moteur du
V8 Aston Martin. Une rotation automa-
tique de 180° dévoile alors ses entrailles.
Sur ce, l’opérateur actionne de nouveau
les poignées de démarrage et, en ap-
puyant légèrement, fait pivoter les 270 kg
de la machine sur le côté, où le « bed-
plate » vient se déposer sur le porte-pièce
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Synergies
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« Bedplate » et bloc moteur
sont
encore solidaires, mais ils vont
vite être désolidarisés par les
vibrations des muscles pneuma-
tiques (à gauche).
Le moment décisif :
le « bedplate
» est détaché, l’unité intérieure
de la machine le soulève du bloc
moteur par vérin normalisé, en
compensant son poids (en haut).
Élégante pirouette :
après rota-
tion de 180°, le « bedplate »
est prêt à être déposé sur le
porte-pièce disposé sur le côté
(en bas).